Edito

Un nouvel hiver... et une fin de guerre annoncée entre la Russie et l'Ukraine ?

Un nouvel hiver... et une fin de guerre annoncée entre la Russie et l'Ukraine ?

Contre toute attente, personne ne pensait que le conflit entre l'Ukraine et la Russie allait durer depuis bientôt 3 ans.

La crise économique qui frappe l'Europe aura-t-elle raison de la guerre entre l'Ukraine et la Russie ? Les choses semblent s'accélérer très vite. L'Allemagne a déjà annoncé la division par deux de son aide à l'Ukraine et le reste de l'Europe devrait suivre, d'autant plus que depuis des mois les tensions se multiplient autour du dossier Ukrainien. Seul le Président de la République, Emmanuel Macron, essaye de maintenir coûte que coûte la coalition en faveur de l'Ukraine. Affaibli nationalement, lui aussi va devoir revoir sa copie sur le dossier ukrainien, d'autant plus que l'explosion "dissimulée" du déficit français est venue elle aussi, malmener le renforcement financier du soutien.

Autre paramètre, sans doute le facteur clé de la suite à donner, c'est bel et bien l'élection américaine. Si en novembre, Donald Trump devait être élu à la tête des USA, la guerre sera aussitôt terminée... Une guerre qui ne peut exister sans le soutien militaire et financier des Etats-Unis, l'Europe étant incapable de financer seule cette guerre. 

Un paradoxe d'autant plus grand, que finalement c'est bien l'Europe qui continue de financer l'effort de guerre Russe, utilisant comme si de rien était le gaz russe qui continue de transiter vers l'Europe occidentale. Même si l'Europe a réduit sa dépendance vis à vis du gaz russe, elle paye désormais le prix fort et le paiera sans doute à jamais, avec une réorientation des acheminements vers l'Asie. Le pire,  c'est que des  pays comme l’Autriche, la Hongrie et la Slovaquie sont en réalité liés à des fournisseurs russes par des contrats à long terme très contraignants. Avec l'hiver qui pointe et une situation diplomatique bloquée, l'heure de la résolution du conflit est toujours plus sur la table des négociations. 

On rappellera au passage que la France est le premier importateur européen de gaz russe avec plus de 600 millions versés à la Russie depuis le début de l'année 2024... comme quoi le paradoxe de l'effort de guerre est bien paradoxal. 

Quoiqu'il en soit, le Président Ukrainien multiplie les contacts ces derniers jours alors que les offensives russes sont de plus en plus musclées et plus efficaces, avec l'idée de frapper fort, avant une ultime étape de tractations avec la Russie. Le sort de l'élection américaine déterminera la suite à donner. 

L.G