Chalon sur Saône

La valse des pingouins ? Mais c’était pour rire !

La valse des pingouins ? Mais c’était pour rire !

Vénérable institution à l’échelon local, et même sans doute aucun au-delà, les Théâtrales viennent de reprendre le dessus, au terme de six mois de coupure, comme c’est la coutume. Ce dimanche 20 octobre à l’Espace des Arts de Chalon-sur-Saône, la comédie La valse des pingouins s’est inscrite dans la continuité, pour le meilleur et pour le rire.

Prendre son pied dans les règles de l’art

Le « truc » de J.J. Lionel, dans les années 80, c’était La Danse des canards. Patrick Haudecoeur, lui, a opté en faveur de La valse des pingouins, cet auteur, par ailleurs comédien, en pinçant davantage pour la queue-de-pie ! La pièce de boulevard détient une singularité qui n’a de cesse d’être véhiculée en déclinant de façon récurrente son identité : le théâtre musical. Un prérequis non négligeable lorsque l’on prend connaissance du thème développé : un patron prêt à tout pour assurer la longévité de son entreprise, axée sur la commercialisation de bottes à déchaussage automatique ! En ne reculant devant aucun sacrifice lors d’une soirée censée faire pencher la balance du bon côté, avec une force de frappe comprenant des arguments à la hauteur du but poursuivi (feu d’artifice, réception séduisante, animations artistiques…). Principal interlocuteur, un comte plein aux as, qu’il serait de bon ton d’avoir à ses côtés…mais quand le plan est foireux, la mésaventure accouche de péripéties incontrôlables pétries de mauvaise foi.

 

Un animal a semé la discorde

Cette histoire de fous furieux bonifiée par des chansons du temps jadis (Danse avec moi, Non non jamais les hommes…) ou des créations (La valse des pingouins, Les comparses…), aura été à géométrie variable. L’accentuation du niveau d’hilarité générale connaîtra un soubresaut, grâce à Joséphine, une gorillesse. Le regretté Bashung lui aurait suggéré : «Osez Joséphine ». Et la bougresse a osé envers et contre tous, conférant un aspect encore plus percutant et délirant à la trame, à ce bal des faux-culs, l’irrationalité et les dingueries bombant le torse à l’envi. Jusqu’au bout, sans que personne dans le public ne s’en offusque. Et pour cause ! Ce dernier n’a à l’instant de la séparation pas envoyé valser les moments récréatifs, les gratifiant même d’une ovation debout. C’est dire la direction du vent!

Le prochain tir nourri des Théâtrales

Il se déroulera le dimanche 24 novembre à 16h30, à l’Espace des Arts. Son nom : Chers parents. Renseignements/Réservations :

-          en ligne (les-theatrales.com)

-          par téléphone (Fanny Liziard au 03 85 46 65 89 ; [email protected])

 

                                                                                                                   Michel Poiriault

                                                                                                                    [email protected]