Opinion

Le Centre national de la fonction publique territoriale dénonce les "fausses informations" de Christian Estrosi

Le Centre national de la fonction publique territoriale dénonce les "fausses informations" de Christian Estrosi

 Communiqué de Presse de Yohann Nédélec, Président du CNFPT

 

 

 Dans la droite ligne de son communiqué de presse, au nom des maires Horizons, de la semaine dernière auquel j’ai déjà répondu point par point, Christian Estrosi récidive ce matin dans une interview sur Europe 1 et CNEWS, en propageant, une fois de plus, de fausses informations.


Bien loin des 1,3 milliard d’euros, dont on se demande bien comment il a pu arriver à un chiffre aussi extravagant, le budget du CNFPT est en réalité de 445 millions d’euros par an, principalement abondé par la recette du 0,9 % de la masse salariale des collectivités territoriales, et est consacré à 80 % à la formation des agents territoriaux.


Par ailleurs, Monsieur Estrosi indique que nos formateurs sont de faible qualité et coutent 500 € par jour, alors même que les formations dispensées par le CNFPT sont plébiscitées à 90 % par les agents et leurs employeurs, et que nos formateurs sont payés 318 euros bruts par journée de formation.


Enfin, dans la même interview, il dit avoir la police municipale la mieux formée de France, or, celle-ci, conformément aux lois en vigueur, est formée par… le CNFPT qu’il veut supprimer !


De contradictions en fausses affirmations, on est en droit de se demander d’où parle Monsieur Estrosi, alors même que la coordination des employeurs territoriaux, réunissant l’ensemble des associations d’élus, a réaffirmé son attachement et la nécessité du CNFPT pas plus tard que la semaine dernière.


Dans un monde où les « fake news » prospèrent, il est du devoir des hommes et femmes politiques d’avoir une parole juste et impeccable. Monsieur Estrosi, avec la surface médiatique qui est la sienne, ferait bien de se conformer à ce devoir d’exemplarité et de ne pas contribuer au populisme ambiant en balançant à l’emporte-pièce des chiffres délirants.