Chalon sur Saône

«Toussaint Rouge» : 70 ans après, la Ville de Chalon-sur-Saône se souvient

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 03 Novembre 2024 à 13h00

«Toussaint Rouge» : 70 ans après, la Ville de Chalon-sur-Saône se souvient

Ce vendredi 1er novembre, se tenait au Cimetière de l'Ouest, à Chalon-sur-Saône, la traditionnelle cérémonie du souvenir aux rapatriés à la mémoire des Pieds noirs et des Harkis morts en Algérie. Plus de détails avec Info Chalon.

Souvenirs et émotion, ce vendredi 1er novembre à la stèle des rapatriés du Cimetière de l'Ouest, à Chalon-sur-Saône, où l'on commémorait les événements du 1er novembre 1954, cette «Toussaint Rouge», nom donné en France à cette journée durant laquelle le Front de libération nationale (FLN) manifeste pour la première fois son existence en commettant une série d'attentats en plusieurs endroits du territoire algérien, à l'époque sous administration française.

Des événements considérés comme le début de la guerre qui allait durer huit ans.

En présence de Gilles Platret, le maire de Chalon-sur-Saône, Jacques Commaret, le président des Harkis de Saône-et-Loire, quelques Pieds noirs et d'anonymes, Claude Péran, le président de l'Association Chalonnaise des Français d'Afrique du Nord, Outre-Mer et leurs Amis (ACFANOMA), a exprimé une pensée à «tous ceux qui ont souffert et qui sont tombés pour défendre notre patrie : La France. Des milliers de civils et de militaires engagés ou appelés».

Le président de l'ACFANOMA a également évoqué le sort funeste des Harkis.

«Souvenons-nous des 150 000 Harkis massacrés et des milliers de disparus après ce pseudo cessez-le-feu qui n'a jamais été respecté. Ces hommes lâchement abandonnés par un État auquel ils avaient pourtant fait confiance. Ils ont sacrifié leur vie pour la France. Nous devons le plus grand respect à ces hommes courageux», a rappelé ce dernier, «(...) Souvenons-nous aussi de toutes les victimes innocentes, d'un terrorisme islamique aveugle, qui par leurs actes de barbarie et au nom de leur religion, ont tué et massacré à Paris, Nice, et dans de nombreuses villes de France, mais aussi en Europe et à l'étranger. Nous constatons malheureusement encore aujourd'hui ce type d'actes odieux chaque jour».

Une commémoration qui s'est terminée après un instant de recueillement, le Chant des Africains et la Marseillaise.

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati