Bourgogne

Lutte contre l'illettrisme, la région Bourgogne-Franche Comté s'engage

Lutte contre l'illettrisme, la région Bourgogne-Franche Comté s'engage

Jeudi 10 octobre 2024, une cinquantaine de stagiaires des Dispositifs de Formation Linguistique (DFL) étaient présents à la Maison Régionale de l'Innovation à Dijon pour une journée inédite qui mettait à l'honneur les personnes ayant suivi une formation pour sortir de l'illettrisme.

Être fier de son parcours, forger sa confiance en soi, gagner en autonomie… tels sont les objectifs du Dispositif de Formation Linguistique (DFL) que finance la Région Bourgogne-Franche-Comté (soutenu par l’Etat dans le cadre du Pacte régional d’investissement dans les compétences) au titre de sa compétence en matière de lutte contre l’illettrisme. Un dispositif qui permet d’apprendre à lire à écrire et à ne pas se juger pour dépasser ses difficultés d’assimilation.
Un événement inédit a été organisé pour la première fois le 10 octobre 2024 à la Maison régionale de l’Innovation de Dijon intitulé « le DFL a d’incroyables talents ». Le but de cette opération ? Mettre en lumière les bénéficiaires qui s’inscrivent dans les 21 plateformes de Bourgogne-Franche-Comté.  
Quatorze d’entre elles ont participé à la journée.  Chaque stagiaire devait présenter une thématique d’actualité en lisant un texte ou en jouant une scène. D’autres ont choisi le rap : « Depuis qu’on est à Nevers, notre vie a changé, on a appris à parler et écrire le français. Toujours en train de se former pour rattraper ses années ».


Oser dépasser ses peurs
 

 Pour beaucoup, ce dispositif est une véritable chance de mettre fin aux tabous, et à la stratégie d’évitement appliquée par les personnes en situation d’illettrisme. Ils ont su se remotiver pour s’inscrire à ce dispositif qui leur permet d’évoluer professionnellement ou de décrocher un emploi.
Pour Isabelle Liron, la vice-présidente régionale en charge de la formation, la matinée a été riche en émotions. « C’est une expérience hors-du-commun. C’est la première fois qu’un tel événement est organisé. Félicitations aux stagiaires d’avoir osé dépasser leurs peurs. C’est important de montrer ce que ce dispositif apporte et que les personnes illettrées peuvent s’en sortir en saisissant leur chance et en adhérant à ce dispositif. »
 

« Le plus dur, c’est de commencer à apprendre »

 ’après-midi, Aline Le Guluche, autrice du livre « J’ai appris à lire à 50 ans » est venue raconter son histoire et échanger avec les participants. Elle est la porte-parole du programme international de lutte contre l'illettrisme des femmes. « C’est un grand honneur d’être là, je me reconnais beaucoup dans les témoignages de chacun. » Son conseil : « Il ne faut jamais qu’ils arrêtent de lire ou d’écrire. Le plus dur, c’est de commencer à apprendre. »
Cet évènement visait à mobiliser leur habileté à lire et écrire en dehors d’un cadre d’apprentissage et de montrer qu’ils ne sont pas seuls face à ces difficultés.
Cette rencontre a été labellisée dans le cadre des Journées Nationales d’Action contre l’Illettrisme, portées par l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme (ANLCI), qui mettent en lumière les structures et les manifestations concourant à prévenir et lutter contre l’illettrisme dans notre pays.

Pour en savoir plus :
Audrey Rembert - [email protected]  - Tél. 03 80 44 37 08

Source Conseil régional BFC