Bourgogne

GRIPPE AVIAIRE - la France relève, une nouvelle fois, son niveau de risque.

GRIPPE AVIAIRE - la France relève, une nouvelle fois, son niveau de risque.

 La décision d'élévation du niveau de risque épizootique à son maximum sur l'ensemble du territoire est fondée sur la dynamique forte et persistante de circulation du virus dans l'avifaune sauvage en Europe, notamment migratrice, dans les couloirs de migration traversant la France.

Ces migrations ont d'ores et déjà commencé et s'intensifient ;
La circulation du virus de l'IAHP H5 en Europe est plus précoce que l'année dernière ;
De plus, la détection dans les 2 foyers en basse-cour (Pas-de-Calais / Saône-et-Loire) du

génotype FR20 témoigne de l'arrivée en France d'oiseaux sauvages migrateurs infectés. Ce génotype FR20 est celui identifié en Europe sur l'avifaune, alors que le FR9 est le génotype trouvé en France en élevages et jusqu'à présent dans l'avifaune autochone (goélands).
La mise à l'abri des volailles est justifiée comme mesure de contrôle de l'introduction de virus IAHP pour réduire ou supprimer l'interface entre les oiseaux sauvages et oiseaux domestiques. En effet, tous les génotypages des souches isolées dans les foyers cette saison correspondent à des génotypes régulièrement détectés dans l'avifaune sauvage.
Cette mise à l'abri est également fondée pour les canards vaccinés car la vaccination ne peut prévenir dans les tous les cas l'introduction du virus de l'IAHP.
La vaccination réduit l'excrétion et limite ainsi d'éventuelles diffusions inter-élevages.

Pour plus de détail sur la situation sanitaire, ci-dessous extrait du dernier bulletin de la plateforme d'épidémiosurveillance (page 19) :  https://www.plateforme-esa.fr/fr/bulletin-hebdomadaire-de-veille-sanitaire-internationale-du-05-11-2024 

Ainsi, l’arrêté du 31 octobre 2024 (publié le 8 novembre 2024 au Journal officiel) fait passer le niveau de risque de « modéré » à « élevé » sur l’ensemble du territoire métropolitain. Il a pour effet de renforcer les mesures de prévention et de biosécurité pour les filières d’élevage mais également pour les chasseurs.

Le passage en risque « élevé » renforce le dispositif de protection des élevages avicoles et généralise sur l’ensemble du territoire les mesures de prévention.

En Côte-d’Or, Cette décision entraîne la mise en œuvre immédiate de mesures prévention et de biosécurité renforcées, :

- Claustration ou protection par des filets des oiseaux détenus dans des établissements de moins de 50 volailles ou des oiseaux captifs ( basses-cours, parc zoologique...);

- Mise à l'abri des volailles, et protection de l'alimentation et de l'abreuvement des oiseaux dans les établissements détenant plus de 50 volailles;

- Équipement obligatoire des véhicules destinés au transport de palmipèdes de plus de trois jours au moyen de bâches ou équivalents empêchant toute perte significative de plumes et duvets par un camion plein ou vide;

- Interdiction des rassemblements de volailles et oiseaux captifs;
- Interdiction de compétition de pigeons voyageurs jusqu'au 31 mars 2025;

- Restrictions aux transports d'oiseaux appelants et interdiction du lâcher de gibier à plumes de la famille des anatidés.

Ces mesures renforcées viennent en complément de la campagne de vaccination obligatoire lancée en France depuis le 1er octobre 2023 pour les élevages commerciaux détenant plus de 250 canards. La surveillance, la biosécurité et la vaccination sont des piliers complémentaires de la prévention de l’IAHP.