Edito

Michel Barnier invité du "20 Heures" de France 2 et TF1, au lendemain du dépôt des motions de censure

Michel Barnier invité du "20 Heures" de France 2 et TF1, au lendemain du dépôt des motions de censure

Le Premier ministre a engagé lundi la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Gauche et extrême-droite devraient s'entendre sur la censure.

"Chacun doit prendre ses responsabilités" a lancé ce lundi devant l'Assemblée Nationale, le Premier Ministre. En dégainant une nouvelle fois le fameux article 49.3, Michel Barnier a ouvert la voie à la censure de son gouvernement. Aucune surprise, tant on sait que depuis la nomination de Michel Barnier, le gouvernement tient dans la main des élus d'extrême-droite. Les conséquences d'un mauvais jeu politique d'Emmanuel Macron, né de la dissolution de l'Assemblée Nationale.  

Au regard du temps mis à trouver un Premier Ministre, la France ne fait que s'enfoncer toujours un peu plus loin dans la crise politique, organisée par l'Elysée. Ce mardi soir, à 20h, Michel Barnier sera sur TF1, pour son interview politique, une manière de mettre un coup de pression sur les parlementaires et sur le vote qui devrait se tenir, au plus tard ce mercredi. 

Les marges de manoeuvre pour le Président Macron sont sur une ligne de crête, alors que les oppositions martèlent partout la volonté de voir la démission du Président de la République sur la table. Un paradoxe d'autant plus grand, qu'une démission éventuelle du Président ne changerait rien aux équilibres politiques. La dissolution de l'Assemblée nationale empêchant toute convocation aux urnes pour une période d'un an, c'est à dire pas avant l'été prochain pour élire de nouveaux représentants à l'Assemblée Nationale. 

Et puis, imaginons un seul instant, la démission d'Emmanuel Macron ..  il faudrait dès lors repasser dans l'isoloir, moins d'un mois après, pour élire un nouveau Président de la République, en plein coeur de l'hiver... 

En s'exprimant ce mardi soir, Michel Barnier doit à tout prix, reprendre les cartes politiques en mains, avec une marge de manoeuvre, réduite à rien... mais  "impossible n'est pas Français" disait Napoléon. 

Laurent Guillaumé