Edito

François Bayrou démarre avec la pression des agences de notation financière

François Bayrou démarre avec la pression des agences de notation financière

Première conséquence directe de la nomination de François Bayrou...

Il n'aura pas fallu longtemps pour que la pression s'abatte sur la France. Dans la nuit française,  Moody’s a dégradé la note de la France de Aa2 à Aa3. Pour faire très simple, il s'agit de la plus mauvaise note parmi les meilleures. Une dégradation qui n'est que la confirmation des réserves émises déjà à la nomination de Michel Barnier. Concrètement  dans son communiqué, Moody’s justifie cette décision "par la dégradation des perspectives des finances publiques françaises, estimant qu’une fragmentation politique croissante rendra difficile une consolidation budgétaire significative".  Une manière de laisser entendre que les marchés financiers ne comptent pas sur François Bayrou pour régler une crise financière et sociale française.

Le blocage parlementaire né de la dissolution de l'Assemblée Nationale crée une quasi première au sein de la 5e république, avec un tripartisation de la classe politique. Cela fait des années que du côté d'info-chalon.com, nous pointons les risques entretenus par Emmanuel Macron, à radicaliser toujours un peu plus les Français et ses représentants. Et bien, nous y sommes... 

Quelles marges de manoeuvres dispose François Bayrou ? Visiblement aucune. Rien n'a changé depuis la nomination de Michel Barnier, si ce n'est éventuellement ce jeu d'équilibriste déjà évoqué ici même, de nouveau réactivé. Là encore, Emmanuel Macron et François Bayrou vont devoir manger dans la main de Marine Le Pen, seule à valider ou invalider une nouvelle motion de censure. A savoir, si la France peut se permettre d'attendre alors que depuis 6 moins rien ne se passe, rien ne se fait... vous avez déjà tous un bout de réponse ! 

Laurent Guillaumé