Agglomération chalonnaise

Ayons une vraie pensée pour Mayotte, terre française et les Mahorais

Ayons une vraie pensée pour Mayotte, terre française et les Mahorais

En ce 23 décembre 2024, la France vient de marquer à 11 heures du matin, une minute de silence par respect pour les celles et ceux qui ont perdu la vie suite au cyclone Chido s’étant abattu le samedi 14 décembre sur cette terre lointaine de l’Océan Indien.

Se reconstruire ou se construire

Peu importe le sens que l’on veut donner à ces deux verbes, ce qui est certain et pour être enfin en liaison avec des personnes qui vivent, travaillent et qui ont souffert comme toute la population de l’île de cet évènement climatique hors du commun, ce n’est pas en cherchant à compter les morts en priorité pour faire de l’information que l’île va se remettre en ordre de marche.

Il y a, là-bas des Mahorais et des Métropolitains qui ont retroussé les manches pour parer aux urgences au regard de celles et ceux qui ont été blessés dans leurs chairs ou dans leurs biens; pour aider à trouver un toit provisoire du fait que des maisons ou des cases se sont envolées; pour remettre le réseau d’eau en fonctionnement; pour faire fonctionner le seul hôpital de l’île; pour alimenter en électricité tous les villages et ce fonction de moyens et des possibilités du moment compte-tenu de routes à débroussailler parce que envahies par des arbres couchés par le cyclone; de redonner des moyens de communication téléphonique pour rassurer les familles.

Il ne sert en rien à chercher à politiser comme certains aiment à le faire en dépit de tout bon sens et qui feraient mieux de retrousser eux aussi leurs manches pour se joindre à celles et ceux cités plus haut.

Une gestion de crise pas facile

Mayotte est un département français. Le peuple de cette île au lagon et au parfum d’ilang-ilang, d’une superficie de 374 km2, a fait le choix de rester français depuis de nombreuses années. Quand un désastre comme le cyclone Chido se concentre sur l’ensemble d’un tel territoire, avec des vents dépassant les 220 km/h, cela ne peut faire que d’énormes dégâts. La gestion en amont n’a pu se faire que lorsque ce cyclone a été localisé soit quatre jours avant. Compte-tenu des délais d’acheminement, même en passant par La Réunion, les secours ne s’organisent pas comme on peut l’imaginer en Métropole, et c’est sur place que celles et ceux qui font la vie de l’île, se sont solidarisés, souvent sans faire un tintamarre médiatique, pour soigner, aider, construire ou reconstruire, en attendant que les secours lourds s’organisent depuis essentiellement la Métropole.

Le seul lien possible est l’avion, sur un aéroport qui ne peut pas recevoir de gros porteurs du fait de sa longueur de piste et qui est implanté sur une île « Petite Terre » nécessitant d’utiliser des barges pour transporter le matériel jusqu’au port de Mamoudzou, capitale de l’île. Un bateau a pu être affrété pour acheminer de l’eau.

Alors évitons toutes les polémiques inutiles et ayons une pensée en cette veille de Noël 2024 pour tous ces Mahorais de souche, ces Métropolitains implantés là-bas ou venus porter secours et qui donnent de leur temps pour être à leurs cotés, mais aussi à ces gens venus d’autres pays et que la France accueille malgré tout pour que la joie revienne dans les coeurs.

JC Reynaud