Châtenoy le Royal

TRIBUNAL DE CHALON - Un accès de violence inexpliqué

Par Florence SAINT-ARROMAN

Publié le 10 Janvier 2025 à 07h41

TRIBUNAL DE CHALON -  Un accès de violence inexpliqué

Le 25 juin dernier à Châtenoy-le-Royal, une femme a dû avoir très peur. Elle quittait avec deux enfants le supermarché où elle avait fait ses courses quand un homme qui se trouvait assis devant s’est levé, s’est mis à vociférer et lui a marché dessus, un couteau à la main.

 La femme a réussi à gagner sa voiture. L’homme s’en est pris ensuite à quelques autres, puis fin de son accès violent, ou délirant, on ne sait.
Du reste cet homme, né à Chalon-sur-Saône en 1973, est sous curatelle, du coup il doit passer devant un expert psychiatre. Depuis le 22 août dernier, il est placé sous contrôle judiciaire avec une obligation de soins, l’interdiction de paraître dans et aux abords de ce supermarché, et l’obligation de pointer au commissariat de Chalon.

Il devait être jugé en novembre dernier mais faute d’expertise psychiatrique, ne l’a pas été. Le dossier a été renvoyé à ce jeudi 9 janvier mais, pas de chance, la psychiatre désignée « a omis de le convoquer » dit la présidente. Navrée de ce manquement, la médecin a proposé trois dates. Le prévenu devra se rendre à l’hôpital Vinatier situé à Bron (Lyon). Or il ne peut s’y rendre en voiture, il faudra prendre le train et un taxi, bref il doit voir ça avec l’organisme chargé de s’occuper de lui.

Boit-il encore ? 

« Non mais un peu. » Il est passé de 3 litres de bière quotidiens à un seul litre, et son avocat assure que pour éviter « d’errer, hagard, à l’extérieur », il boit le soir et va se coucher. « Je voulais dire que j’étais complètement inconscient » appuie le prévenu. « Au moment des faits ? » lui fait préciser la présidente. « Oui. » Sorti de ça, il se montre appliqué à respecter les contraintes imposées par le juge des libertés et de la détention.

Reconnu travailleur handicapé à 80 %, l’homme ne travaille plus depuis 2002, autant dire une éternité. Sa curatrice gère ses revenus pour, dans le même temps, lui permettre de vivre et d’apurer ses dettes (essentiellement des amendes auprès de la SNCF). Il n’a que deux mentions, anciennes, à son casier judiciaire (1996 et 2001).

Le procureur requiert le maintien du prévenu sous contrôle judiciaire. 
Le tribunal renvoie l’audience de jugement à mi-février, ordonne son maintien sous contrôle judiciaire dans le même cadre, et fixe son rendez-vous avec le psychiatre dans quinze jours, pour qu’il puisse organiser son déplacement avec son curateur.

FSA