Chalon sur Saône

HOPITAL CHALON - Le service stérilisation dénonce le manque de moyens et la pression toujours plus forte

HOPITAL CHALON - Le service stérilisation dénonce le manque de moyens et la pression toujours plus forte

C'est un mouvement inédit au sein de ce service bien méconnu de l'hôpital de Chalon. Les hospitaliers sont à bout... au point de se mettre en grève. Une première dans l'histoire du service.

Pas la peine de chercher à quand remonte la dernière journée de mobilisation du service stérilisation de l'hôpital William Morey ! Ce lundi, les agents de l'hôpital de Chalon sur Saône ont souhaité exprimer ostensiblement leur ras-le-bol face à une situation qui ne fait que s'envenimer, malgré les nombreux signalements exercés auprès de la direction de l'hôpital. 

Des équipements vétustes qui tombent de plus en plus en panne, un renouvellement de laveurs et/ou d'autoclaves plus ou pas assurés avec un nombre de pannes qui ne fait que se multiplier, des horaires à rallonge pour l'équipe de stérilisateurs, une organisation des ressources humaines pointée du doigt... les doléances ne manquent pas au sein de ce service stratégique de l'hôpital. 

Du côté de la direction, une première réaction s'est formalisée avec l'ouverture d'un appel d'offres pour le changement des machines défectueuses, après l'annonce du mouvement de grève. 

Autre sujet sur lequel, les agents attendent des réponses, c'est bien celui des moyens humains. L'équipe de stérilisateurs réclament au moins deux postes complémentaires afin d'apaiser les contraintes pesantes sur le service. "Nous n'avons pas le droit d'anticiper nos vacances, nous sommes au mois le mois, avec des changements réguliers à la dernière minute, pour compenser d'éventuelles absences" déplorent à l'unanimité les agents, "avec un impact sur nos vies familiales non négligeable. A tout moment, nous sommes rappelés pour nécessité de service, ce n'est plus possible de poursuivre ainsi. Une qualité de vie au travail qui n'est pas au rendez-vous". 

"C'est incroyable de constater que l'hôpital de Chalon dispose de chirurgiens en or et qu'on néglige à ce point les autres fonctions, indispensables à la vie quotidienne des blocs chirurgicaux. C'est le patient qui est nécessairement la victime collatérale de cette organisation".

A constater jour après jour, ces situations quotidiennes auxquelles l'hôpital public est confronté, il serait presque opportun de ressortir les grandes déclarations politiques au moment de la crise sanitaire, histoire de rappeler certaines vérités dont on a la trop fâcheuse tendance à les mettre sous le tapis. 

Laurent GUILLAUMÉ