Agglomération chalonnaise

Chalon, une première en France : « Pourquoi ? Visages de la Shoah », un docu-témoignage essentiel et bouleversant des derniers rescapés

Chalon, une première en France : « Pourquoi ? Visages de la Shoah », un docu-témoignage essentiel et bouleversant des derniers rescapés
Chalon, une première en France : « Pourquoi ? Visages de la Shoah », un docu-témoignage essentiel et bouleversant des derniers rescapés
Chalon, une première en France : « Pourquoi ? Visages de la Shoah », un docu-témoignage essentiel et bouleversant des derniers rescapés
Chalon, une première en France : « Pourquoi ? Visages de la Shoah », un docu-témoignage essentiel et bouleversant des derniers rescapés

Lundi 27 janvier, Mégarama : à l’occasion du 80e anniversaire de la Libération d’Auschwitz, Gilles Platret, maire de Chalon, a invité le réalisateur Jean-Marie Montali devant un public majoritairement scolaire. Une ambiance recueillie devant les témoignages poignants des derniers survivants des camps de concentration.

Devant les centaines de collégiens et lycéens conviés, Gilles Platret pose le cadre de cette projection en avant-première : « 80 ans jour pour jour, et pratiquement heure pour heure, après la libération du camp d’extermination d’Auschwitz par l’armée soviétique et la découverte par le monde de l’horreur de l’enfer concentrationnaire, nous avons projeté cet après-midi à Chalon, en première nationale, le film « Pourquoi ? Les visages de la Shoah », réalisé par Jean-Marie Montali, grand reporter.

À partir des témoignages poignants de neuf survivants d’Auschwitz, livrant leurs souvenirs dans un assaut d’ultime sincérité, le spectateur est plongé dans la vérité totale des faits. »

Le documentaire Pourquoi ? Visages de la Shoah sortira le 30 janvier au cinéma.

Faire témoigner une dernière fois les déportés pour ne pas oublier leur histoire

Telle est, en peu de mots, l’urgence qui a guidé Jean-Marie Montali, grand reporter, réalisateur et ancien directeur adjoint d’un grand journal national.

Des guerres, des morts, il en a vu plus que de raison lors de ses reportages à travers le monde. Mais la Shoah, la destruction méthodique de tous les juifs à travers l’Europe, sur tout un continent, cela, c’est un événement sans équivalent dans notre histoire, prononce-t-il devant la salle silencieuse.

L’oubli et l’indifférence sont la vraie menace

« Ce qui menace la mémoire de la Shoah, c’est l’oubli et l’indifférence. L’indifférence, c’est le début de la complicité, dit Jean-Marie Montali. On oublie parce que la mémoire se dilue dans le temps bien sûr, mais aussi, je le crains, par indifférence. »
Et de citer, dans son documentaire, la phrase terrible d’Élie Wiesel : « Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à ce qu’elle recommence... »

Les derniers témoins, la force de leurs mots

« La force du témoignage, nul ne la remplacera jamais ! » avait annoncé le maire. Filmés en gros plans, ces hommes et ces femmes savent qu’ils sont les derniers survivants, que leur voix bientôt s’effacera. Ils avaient tout au plus 10 ou 12 ans en 1940, vivaient en France, en Hongrie, en Pologne… Des mots et des visages poignants, un documentaire magnifique et bouleversant !

Transmettre, absolument

Le maire, Gilles Platret, a convié des centaines de collégiens et lycéens à cette projection privée : toutes les « classes défense » de la région, et celles qui travailleront sur la mémoire de la Shoah : les collégiens de David Nièpce à Sennecey-le-Grand, Jean Vilar, Prévert, les lycéens de Mathias, Emiland Gauthey, Hilaire de Chardonnet, LP Jeannette Guyot et le lycée agricole de Fontaine.

Étaient présents également la BPIA (Base pétrolière interarmée) de Chalon et les représentants de cultes dont Madame Tartar-Fouchier (pasteur) et le Dr Michel Oiknine, représentant de la communauté juive de Chalon et du Creusot.

Un événement capital pour le maire, Gilles Platret

 « Une heure 38 minutes de temps suspendu, 80 ans plus tard, dans le silence assourdissant de l’assistance, pour que la mémoire ne s’éteigne jamais et que l’antisémitisme, dans son éternelle cruauté, ne soit jamais banalisé...
Souhaitons que ce superbe film, pour l’heure projeté dans quelques cinémas de France, puisse trouver un très large écho auprès du grand public et qu’il soit bientôt diffusé par la télévision pour toucher le plus grand nombre, comme il le mérite amplement. »

Par Nathalie DUNAND
[email protected]