Opinion

Verallia : L’organisation syndicale CGT réagit à la rumeur d’une offre de rachat par la famille Moreira Salles

Communiqué de presse 

 – Suite à la parution de récents articles de presse, notamment dans Bloomberg News, concernant une éventuelle offre de rachat de Verallia par la famille milliardaire brésilienne Moreira Salles, l’or- ganisation syndicale CGT, majoritaire au sein du groupe, exprime sa profonde inquiétude et sa détermination à préserver l’avenir de l’entreprise et des emplois des salariés.

Selon les informations rapportées par Bloomberg, la famille Moreira Salles, actionnaire majoritaire de Verallia avec une participation de 28%, envisagerait de faire une offre publique d’achat (OPA) sur l’entreprise suivie d’un retrait de la cote en bourse. Une telle opération pourrait permettre aux actionnaires de recevoir une prime conséquente. Si cette rumeur venait à se concrétiser, la CGT craint que Verallia, fleuron industriel français de plus de 200 ans, ne perde son caractère français et passe sous le contrôle d’un propriétaire étranger.

Nous tenons à rappeler qu’une situation similaire s’était déjà produite lors de la vente de Verallia par Saint-Go- bain, qui avait alimenté des rumeurs de rachat avant que l’entreprise ne soit cédée au fonds d’investissement Apollo. À l’époque, la CGT et les salariés s’étaient fortement mobilisés pour que la Banque Publique d’Investis- sement (BPI) entre dans le capital de Verallia et pour que les intérêts stratégiques et sociaux de l’entreprise soient préservés.

Aujourd’hui, face à cette nouvelle rumeur de rachat par la famille Moreira Salles, la CGT réaffirme son opposi- tion à toute opération qui risquerait de mettre en péril l’indépendance de Verallia et de compromettre l’avenir de ses salariés. Nous demandons à la BPI de ne pas céder ses parts et appelons les actionnaires minoritaires fran- çais à faire de même afin que Verallia demeure une entreprise française.

Nous interpellons également le Gouvernement français pour qu’il prenne les mesures nécessaires afin de stopper cette éventuelle vente et qu’il protège les intérêts nationaux. Dans cette optique, la CGT demande une rencontre officielle avec le Gouvernement et les actionnaires intéressés, pour discuter de l’avenir de Verallia et de la mise en œuvre de notre projet “Jéroboam”. Ce projet, élaboré par les salariés avant l’introduction en bourse de Veral- lia en 2019, vise à garantir une stabilité à long terme avec des actionnaires socialement responsables, tout en intégrant des enjeux écologiques et sociaux.

La CGT prendra toutes les mesures nécessaires pour que Verallia reste une entreprise française, fidèle à ses va- leurs et à son histoire. Nous continuerons à nous battre pour que l’avenir de l’entreprise soit construit collective- ment, dans l’intérêt de tous les salariés et de la nation.