Société

La députée de Côte d'Or Océane Godard s'engage contre la maltraitance du bébé secoué

La députée de Côte d'Or Océane Godard s'engage contre la maltraitance du bébé secoué

Communiqué de presse

Le 25 mars 2025, à l'Assemblée nationale, la députée de la Côte-d'Or, Océane Godard, a organisé, en

partenariat avec l’association AVI (Action contre les Violences Infantiles), une projection-débat autour du documentaire Bébés secoués, la violence inavouable, réalisé par Anne Palmowski. L’événement visait à sensibiliser le public sur la maltraitance infantile liée au syndrome du bébé secoué, une violence encore largement méconnue.

L’association AVI œuvre depuis plusieurs années pour la protection des enfants de 0 à 3 ans et lutte contre toutes les formes de maltraitance, avec un focus particulier sur le syndrome du bébé secoué. Les chiffres sont alarmants :

- 500 enfants sont victimes de ce syndrome chaque année, selon Santé publique France.

- Les victimes ont majoritairement entre deux et quatre mois, selon la Haute Autorité de Santé.

- En moyenne, un bébé victime du syndrome est secoué 10 fois avant d’être pris en charge (HAS, 2017).

- 1 bébé sur 5 décède des suites de ces violences.

- 75 % des bébés survivants souffrent de séquelles graves, telles que retard psychomoteur, troubles cognitifs, déficits visuels, voire cécité.

- 70% des auteurs sont les pères, 20% les assistants maternels et 10% les mères.

- La force de la secousse est équivalente à un accident de la route à 160km/h.

Océane Godard souligne l’importance d’un changement de perspective fondamental : ce n’est pas l’intensité des pleurs qui provoque le syndrome du bébé secoué, mais la violence d’un adulte, seul avec l’enfant et déversant sa colère sur un être vulnérable qui ne peut se défendre.

Il est essentiel de déconstruire les croyances populaires : ce ne sont pas les pleurs du bébé qui entraînent cette violence, tout comme ce n’est pas la tenue vestimentaire qui cause un viol. C’est l’acte de violence de l’adulte qu’il faut mettre en cause. Cette prise de conscience est nécessaire pour mieux comprendre la gravité de ce phénomène et agir de manière préventive.

Au cours des échanges, des parallèles ont été établis entre cette maltraitance et d’autres violences intrafamiliales, comme les féminicides, en mettant en lumière des mécanismes similaires. Des propositions concrètes ont émergé pour mieux prévenir ces actes, telles que

-  Renommer le « bébé secoué » en Traumatisme Crânien Non Accidentel (TCNA) ou Traumatisme Crânien Infligé, comme dans les pays anglophones où l’on parle d’Abusive Head Trauma.

- Parler d’infanticide lorsque cette violence entraîne la mort de l’enfant.

- Généraliser les groupes de parole pour les pères afin de prévenir la maltraitance.

- Sensibiliser le grand public, notamment via les paquets de couches, pour diffuser un messagepréventif.

- Renforcer les sanctions, afin de créer un interdit social puissant contre cette forme de violence.

- Inclure un module de prévention dans la formation initiale et continue des professionnels de santé et du secteur social.

Membre de la commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale, Océane Godard rappelle l’urgence de renforcer la formation des professionnels, d’instaurer une prévention systématique et d’accompagner les familles. Elle appelle à une reconnaissance claire de cette forme de maltraitance comme un véritable fléau à combattre.