Politique

Rassemblement pour la «défense de l'État de droit et de la démocratie» à Chalon-sur-Saône

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 13 Avril 2025 à 10h00

Rassemblement pour la «défense de l'État de droit et de la démocratie» à Chalon-sur-Saône

Samedi 12 avril, à l’initiative de plusieurs syndicats, partis et associations, un rassemblement suivi d'une manifestation a eu lieu dans les rues de Chalon-sur-Saône pour «défendre l'État de droit, la démocratie et les principes qui la fondent». Plus de détails avec Info Chalon.

Une mobilisation a eu lieu ce samedi 12 avril à Chalon-sur-Saône pour protéger l'État de droit et le système judiciaire, qui sont attaqués par l'extrême droite et une fraction de la droite suite à la condamnation de Marine Le Pen. 

Cette dernière, qui a interjeté appel, a été condamnée le 31 mars à quatre ans de prison et cinq ans d'inéligibilité, avec exécution provisoire, pour détournement de fonds publics en première instance.

Décision qui l'exclut, à ce stade, de participer à l'élection présidentielle de 2027.

Cette mobilisation constituait une réaction à celle du Rassemblement national (RN), qui s'était déroulée le week-end précédent : le parti dirigé par Jordan Bardella avait organisé un meeting à Paris, le 6 avril.

Après les attaques contre la justice ayant suivi la condamnation de plusieurs responsables du RN, au moins une quarantaine de manifestations étaient organisées ce samedi à l'appel de plusieurs syndicats, partis et associations. 

À Chalon-sur-Saône, environ 200 personnes, selon les organisateurs, entre 150 et 160, selon les forces de l'ordre, étaient réunies en milieu d'après-midi devant le Palais de justice. 

Après des prises de parole d'Aline Mathus-Janet, co-présidente de la section locale de la Ligue des droits de l'Homme (LDH71), et du syndicaliste Marc Bruneau (FSU-SNUipp71), un défilé a eu lieu dans les grands axes du centre-ville, du Palais de justice à la Rue Général Leclerc, en passant par le Boulevard de la République.

L'évocation par Jordan Bardella de la «tyrannie des juges», les déclarations de Marine Le Pen sur le «viol de l'État de droit», ainsi que les critiques acerbes de certains membres du RN à l'encontre des «juges rouges», ont suscité de vives préoccupations parmi de nombreux dirigeants associatifs et syndicaux.

Les manifestants ciblaient également la réaction de François Bayrou, le chef du gouvernement, en plus des positions prises par le Rassemblement national. Le Premier ministre, en exprimant son «trouble» face à la décision du tribunal concernant Marine Le Pen, avait suscité un sentiment de malaise et d'incompréhension.

Les organisateurs du rassemblement disent ainsi regretter «les critiques d'une décision de justice par des élus et responsables politiques d'autres partis, y compris le Premier ministre». Ajoutant que «personne ne [peut] réclamer l'application de privilèges liés à son statut social ou à sa notoriété».

Cependant, bien que le thème soit largement accepté à gauche, cette initiative a mis en lumière les tensions qui subsistent entre La France insoumise (LFI), le Parti socialiste (PS) et le Parti communiste français (PCF).

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati