Edito

GOUVERNEMENT - Le retour du spectre de la censure face à François Bayrou

GOUVERNEMENT - Le retour du spectre de la censure face à François Bayrou

Les polémiques, les prises de parole maladroites, le positionnement sur le dossier Marine Le Pen multiplient les risques de censure. Et le spectre plane bien à nouveau.

C'est un secret pour personne que les finances de l'Etat sont au plus mal, avec des arbitrages budgétaires discutables en fonction de votre sensibilité politique. Entre les polémiques à répétition sur les retraites, sur l'Affaire Bétharram, et l'annonce d'un plan d'économies portant sur 40 milliards au moins, François Bayrou s'est-il tiré une nouvelle balle dans le pied ? 

C'est la question légitime posée, d'autant plus que le Rassemblement National et la France Insoumise ont mis un coup de pression ce mardi après les annonces du 1er Ministre. Pire, à un an des élections municipales, et à la veille d'un cycle électoral majeur pour le pays, le risque de la censure n'est plus écarté. Depuis son installation, le gouvernement sait que son existence dépend étroitement du bon vouloir de la plupart des autres organisations politiques. Sans majorité claire, le gouvernement est chaque jour qui passe, un peu plus sur la sellette. 

L'Association des Maires de France a d'ailleurs fait savoir sa désapprobation sur l'idée de reporter encore un peu plus le coût de l'Etat sur les collectivités locales. La ligne de crête empruntée par le 1er Ministre est toujours plus étroite. Une nouvelle fois, ce sont les députés socialistes qui ont les cartes en main, mais après le mauvais coup fait sur les retraites, peuvent-ils encore croire un seul instant aux promesses gouvernementales ? 

Laurent GUILLAUMÉ