Opinion

Conférence salariale, du vent : absence des annonces gouvernementales en matière salariale dans le secteur Social et Medico-Social, Santé Privée, et les services d’aides à domicile, à but non lucratif

par l'USD CGT Santé et Action Sociale CGT 71 concernant la dernière Conférence salariale dans le secteur associatif du social/médico-social

À l’issue de la conférence salariale organisée par le gouvernement ce 11 avril 2025, la CGT exprime sa colère et son désarroi face l’absence d’annonces une nouvelle fois déconnectées des réalités du terrain.  Alors que notre secteur traverse une crise sans précédent, marqué par des conditions de travail dégradées, un manque criant de personnel, une perte d’attractivité des métiers et une précarisation croissante des professionnels·les, le gouvernement s’est contenté de proposer des modifications calendaires, et une augmentation de 0,7 de la Glissement Vieillesse Technicité (GVT) (évolution des carrières).

Notre organisation syndicale fait le triste constat que, malgré la mobilisation importante du 1er avril sur tout le territoire, l’énième rapport pointant la responsabilité de l’état dans l’abandon du secteur de protection de l’enfance, le gouvernement fait la sourde oreille…

L’absence de revalorisations de notre secteur est un mépris total des engagements de chaque professionnel pour répondre aux besoins des populations, et vivre de son travail. La carte professionnelle annoncée pour le secteur des aides à domicile ne changera rien aux difficultés du secteur. Nous dénonçons une nouvelle fois l’absence de vision à long terme pour un secteur pourtant essentiel à la cohésion sociale. Les professionnels·les sont épuisé·e·s, les usager·es en souffrance, et les employeurs eux-mêmes tirent la sonnette d’alarme.

Aucun engagement sérieux n’a été annoncé…

La CGT appelle les professionnels·les de l’Action Sociale et Médico-Social, de la Santé Privée non lucratif, des aides à domicile à poursuivre leur mobilisation pour contraindre le gouvernement et les employeurs à répondre aux revendications légitimes : 

• La reprise des négociations SALARIALES au sein des conventions collectives existantes dans l’attente 

de la CCUE de haut niveau,

• Le rattrapage salarial pour toutes et tous les professionnels·les exclu·es du Ségur,

• La réduction de la charge de travail et l’embauche massive nécessaire pour faire face aux besoins,

• La prise en charge financière de la perte d’autonomie par la sécurité sociale assis sur les cotisations 

salariales.

La CGT reste pleinement engagée pour obtenir des mesures à la hauteur des enjeux sociaux actuels.