Châtenoy le Royal

Journée Nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation à Châtenoy le Royal.

Journée Nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation à Châtenoy le Royal.

Ce dimanche 27 avril s’est tenue, au Monument de la rue du Bourg de Châtenoy le Royal, la cérémonie de la Journée Nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation.

Cette commémoration a eu lieu en présence de Vincent Bergeret maire de la ville, des représentants de la police nationale, de la gendarmerie, d’élus et de quelques citoyens, en tout même pas une vingtaine de personnes pour honorer toutes celles et tous ceux qui ont vécu l’enfer de la déportation, pour tous les déportés, femmes, hommes et enfants sans distinction, envoyés dans les camps de concentration ou d'extermination nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

 

Monsieur le maire a déposé une gerbe au pied du monument, symbole de la reconnaissance à ceux qui ont été privés de liberté et ont même laissé leur vie.

 

Il a ensuite fait lecture du message de la ministre déléguée auprès du ministre des armées.

Comme le rappelle Patricia Miralles, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants dans son discours : «… Ils furent des millions, arrachés à leurs vies, à leurs maisons, à leurs familles. Juifs, résistants, opposants politiques, otages, homosexuels, Tziganes, témoins de Jéhovah, handicapés, réfractaires. Tous furent broyés dans les rouages d’un système organisé pour déshumaniser, avilir, faire disparaître.

Aujourd’hui, beaucoup de nos concitoyens ont en mémoire l’étoile jaune cousue sur la poitrine des Juifs. Chez eux, dans la rue, jusqu’au fond des camps, ils n’ont pu s’en débarrasser.

Mais gardons aussi en mémoire :

    • Le triangle rouge pour les prisonniers politiques
    • Le triangle noir pour les asociaux
    • Le triangle marron pour les tziganes
    • Le triangle rose pour les homosexuels
    • Le triangle bleu pour les émigrés

Gardons en mémoire ces triangles et étoiles de la haine qui accompagnaient des numéros qui écrasaient l’humanité des déportés.

Dans cette mécanique de l’horreur, la France connut son lot de douleurs. Elle connut aussi son sursaut. Parmi les déportés français, ils furent des milliers à être arrêtés pour avoir dit non. Non à la tyrannie. Non à l’abandon. Non à la barbarie. Ces femmes et ces hommes, parfois très jeunes, portaient dans leurs gestes la flamme d’une République qu’on croyait éteinte. Ils furent les héros de la liberté que d’autres voulaient supprimer… »

Ce dimanche matin, la cérémonie s’est déroulée en  l’absence des porte-drapeaux et de membres d’associations. Pourtant commémorer, ce n’est pas haïr, c’est se rappeler pour ne pas reproduire, laissons briller en nous cette étoile de la liberté et nous en avons bien besoin dans la conjoncture internationale actuelle.

C.Cléaux