Opinion
Et si on parlait enfin de l'essence synthétique ?
Par Colette Petitjean
Publié le 29 Avril 2025 à 08h10

Dès les années 20 (1920), des recherches de production d'essence synthétique par divers procédés sont réalisées puis abandonnées car trop coûteuses par rapport à l'extraction pétrolière, parmi lesquelles la liquéfaction du charbon. Ces recherches n'avaient à l'époque d'autre but que de s'affranchir de l'extraction pétrolière et ne prenaient pas en compte les éventuelles pollutions engendrées par la production d'essence synthétique, ne faisant ainsi que remplacer un problème par un autre, comme d'ailleurs, la production des moteurs électriques remplaçant les moteurs thermiques... à l'avantage actuel des industries automobiles chinoises et américaines, et au détriment de l'industrie automobile européenne !
Pendant la dernière guerre 39-45, l'Allemagne contrainte par la nécessité de ravitailler son matériel militaire, produit de l'essence synthétique en quantité, le 3ème Reich ne disposant pas de puits de pétrole pour alimenter ses matériels. Les usines de production d'essence synthétique du Reich sont bombardées par les Américains pour neutraliser l'ennemi mais, après la défaite nazie, les Américains récupérèrent toutes les données techniques pour la fabrication du carburant de synthèse, informations qui seront classées sans suite par la découverte des immenses champs pétrolifères d'Arabie Saoudite, rendant inutile et non rentable, la production de cette essence de synthèse.
Seule, l'Afrique du Sud, dans les années 60, continue de développer son industrie de produits pétroliers synthétiques, contrainte par les sanctions internationales visant son régime d'apartheid lui coupant le ravitaillement en pétrole des pays producteurs.
Les enjeux de dépendance économique et énergétique se manifestent à nouveau aux USA qui relancent à nouveau l'essence synthétique en se basant sur un impératif économique, le prix de revient équivalent du pétrole brut. En effet, les trois géants, USA, Chine et Inde y ont intérêt puisque relativement pauvres en richesses pétrolières comparativement à leurs besoins.
En l'état actuel des connaissances, même si la production de carburants de synthèse affranchit les pays producteurs de leur dépendance aux Etats pétroliers, dont en particulier les monarchies du golfe, cela ne résout pas tous les problèmes de pollution ni même de coût, car toute production d'énergie comme d'ailleurs toute extraction de richesses ne peut pas être neutre de ces points de vue. : le zéro pollution et absence totale d'impact sur la vie terrestre avec production d'énergie gratuite n'existe pas...encore !
Depuis les années 2000, Chrysler, Wolswagen et Renault avec les pétroliers Shell et Chevron ont testé un mélange carburant synthétique et kérosène pour l'aviation, à titre expérimental. Même si cela fonctionne, on est encore loin de son application généralisée à toute l'industrie des transports aériens, sans parler des transports terrestres et maritimes...qui ne fonctionnent pas au kérosène.
En clair, pour ne pas se faire dépasser par les Américains, les Chinois et quelques autres, il faut impérativement que l'industrie européenne produise très vite et à grande échelle, des carburants synthétiques remplaçant notre dépendance au pétrole, pour assurer notre indépendance énergétique et financière, symbole de l'indépendance d'un pays et garante de sa liberté...
Si l'Europe ou un petit groupe de pays leader ne fait pas comme à ses débuts, la communauté du charbon et de l'acier appliquée aux carburants synthétiques, il faudra qu'un pays comme la France avec (ou sans) quelques autres nations européennes le fasse, faute de quoi nous serons les vassaux des producteurs d'essence de synthèse, comme nous le sommes actuellement des pétromonarchies du golfe. C'est cette indépendance énergétique garante de notre liberté qu'avait construit pour la France, le Général de Gaulle, avec l'industrie de l'atome et les centrales nucléaires.
Colette Petitjean



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