Chalon sur Saône

Chalon Autrement évoque un possible recours devant le tribunal administratif

Chalon Autrement évoque un possible recours devant le tribunal administratif

Le dossier de l'aménagement commercial sur la Place de Gaulle à Chalon sur Saône n'a vraisemblablement pas fini de faire couler de l'encre. L'association Chalon Autrement a pointé un certain nombre d'incohérences dans la manière dont a été monté le dossier.

Pas question de tirer un trait sur le dossier de l'aménagement commercial de la Place de Gaulle pour Chalon Autrement. "La question d'une locomotive commerciale mérite d'être posée" ont lancé les adhérents de l'association et autres chalonnais soucieux d'entendre ce que l'association avait à dire. Plus que le fond  du dossier, c'est la forme qui dérange du côté de Chalon Autrement et des élus de la minorité municipale. Françoise Verjux-Pelletier en tête, aux côtés de Bernard Gauthier - Président de l'association, ont tenu à préciser vertement qu'il ne s'agissait de s'opposer pour s'opposer mais de relever des incohérences y compris administratives dans la manière dont le dossier est géré. 

Sur la forme, Chalon Autrement s'est interrogé sur la pertinence d'une telle implantation qui repose sur une étude datée de 2007 "sans qu'aucune autre données ni études de marché ne viennent confirmer la viabilité d'une telle implantation. Quelles sont les études d'impact sur les autres commerces de l'hyper centre ?". Côté calendrier, même son de cloche avec la première apparition du dossier en juillet 2015 au cours d'un conseil communautaire du Grand Chalon avec la modification du plan de sauvegarde de mise en valeur de ce secteur de Chalon sur Saône. Chalon Autrement s'interroge sur le fait que la CDAC (la fameuse commission départementale qui délivre les autorisations commerciales) ait déjà donné son accord plusieurs jours avant la fin officielle de l'enquête d'utilité publique qui clôturait le 1er avril. L'association s'interroge également sur l'autorisation donnée à ériger une surface vitrée aux étages face aux logements de la Place de Gaulle. Le fait que le maire de Chalon sur Saône inscrive en urgence la procédure au conseil municipal du mois de mars ou que le permis de construire eut été délivré sont autant d'interrogations du côté de Chalon Autrement, sans compter le fait que le dossier eut été apporté "sur le bureau du maire par un promoteur immobilier bien connu sans aucun appels d'offre pour quelque chose qui risque de changer la physionomie durablement de Chalon sur Saône" .

"Quel est le montage financier ? Quelles garanties données à la ville de Chalon ? Et si les commerces ne fonctionnaient pas ... à qui reviendrait la charge du bâtiment ? Après les 70 ans de location, que devient le bâtiment ? Si ça ne marche pas .. on démolit ? Et l'archéologie préventive du sous-sol ? Et l'état des réseaux souterrains ? Quel devenir pour les galeries Lafayette ? Quelle liaison avec le quartier de la Citadette et le Boulevard ? A l'époque du distributeur de lait, avec l'Architecte des Bâtiments de France ca avait été quelque chose... et là ? Aujourd'hui, ça tombe du jour au lendemain sans aucune information."

Pour Chalon Autrement, les autorités préfectorales ont été saisi en terme du contrôle de légalité, dénonçant le défaut d'informations dans ce dossier, tout en insistant sur le fait "que c'est bien la procédure qui nous dérange. On n'exclut pas d'aller devant le tribunal administratif faute de réponses à nos interrogations légitimes qui pourrait avoir des répercussions sur le commerce chalonnais. A l'époque, le candidat Platret nous avait accusé qu'on ne concertait pas assez... mais là il n'y a aucune concertation". 

Laurent Guillaumé