Faits divers
TRIBUNAL DE CHALON - Il s'en était pris à sa mère et sa tante (2)
Publié le 27 Décembre 2019 à 19h58

Il s’est rasé. C’est un peu comme s’il naissait en captivité, cet homme qui n’a pas de casier judiciaire et qui est incarcéré depuis le 27 novembre dernier. Il est enfermé mais on se demande si finalement il ne noue pas avec la vie sociale des liens plus nombreux qu’il n’en a jamais eu, lui qui a toujours vécu avec ses parents, puis à la mort de son père, chez sa tante avec sa mère. Il est passé d’une forme de captivité à une autre, et l’on voit enfin son visage.
Dossier pas actualisé, c’est le flou
46 ans, une vie larvée dans les jupes de ces deux femmes, une vie sans travailler depuis si longtemps, et puis l’habitude de boire. On peut lire ici le récit de la première audience : https://www.info-chalon.com/articles/faits-divers/2019/11/29/41369/tribunal-de-chalon-il-s-en-etait-pris-a-sa-mere-et-sa-tante/. Il est poursuivi pour des violences contre sa tante et sa mère (qui portent toutes deux de jolis prénoms surannés) et il est en détention provisoire depuis 1 mois parce qu’il n’avait aucune possibilité d’hébergement ailleurs que dans la maison de sa tante, là où vivait encore sa mère, en novembre. On l’écrit au passé, mais elle y est peut-être rentrée. Le tribunal n’a pas d’informations au dossier, le prévenu a su par un surveillant du centre pénitentiaire, « un voisin », que sa maman avait été hospitalisée, puis serait rentrée à la maison de l’impasse.
On ne peut pas juger parce que les organismes chargés des tutelles …
Il doit être jugé, ce jeudi 26 décembre, mais la présidente Caporali va renvoyer le dossier à mi-janvier. « Nous avons une difficulté procédurale. » La tante est sous protection civile, mais l’organisme chargé de la mesure a écrit au tribunal que la tante fut placée sous tutelle « après les faits » et donc ne voit pas l’intérêt de se déplacer à l’audience, « ils n’ont pas compris l’enjeu de l’audience », dit la présidente. Quant à la mère, la mesure est récente, et pas encore enregistrée par le tribunal, donc, personne. Les deux victimes sont âgées mais surtout très fragiles mentalement et doivent être représentées. Aussi le fils va-t-il rester en prison 3 semaines de plus. C’est fou, mais c’est ainsi.
Aucune possibilité d’hébergement ailleurs qu’en prison
Son avocat découvre la difficulté à l’audience, et n’a rien pu anticiper. Il répond tout de même au parquet qu’il n’imagine pas son client aller ailleurs que dans son village natal, qu’il n’a pas le profil à se mettre en cavale. Cela étant, où dormirait-il ? La réponse est au point mort. Le prévenu lui-même ne voit aucune possibilité d’hébergement. « Le dossier dit que vous avez un problème avec l’alcool ? – Oui, oui, je bois quelques bières, des Kronenbourg. – Vous vous sentez comment quand vous buvez de l’alcool ? – Très très bien. » Le présidente lui demande alors si ça ne le rendait pas agressif envers sa mère, par exemple. « Non, pas agressif. Y a des trucs qui m’énervent. J’suis, j’suis, j’suis impulsif, si ça va pas comme je veux. »
« Fallait l’emmener, fallait la ramener, c’était ch… . »
« Votre mère est un peu dépendante, c’est ça ? – Fallait l’emmener, fallait la ramener, c’était ch… . Une fois elle voulait y aller, une fois elle voulait pas ! C’était ch…, c’était ch… ! » Il secoue la tête comme pour chasser ce poids, cette pénibilité. En prison, il ne peut plus boire, alors on lui donne les fameux « cachets ». « Du valium, et puis… des rouges et des blancs. » Christel Benedetti, substitut du procureur, reconnaît « une situation pas adaptée, ni en termes d’informations dans ce dossier, ni pour monsieur ». Elle requiert son maintien en détention provisoire. Maître Duquennoy demande qu’on ne renvoie pas à une date trop lointaine : il faut respecter les droits des victimes, mais il faut aussi tenir compte des droits du prévenu.
51 jours de détention provisoire
Le tribunal ordonne le renvoi, et le maintien du prévenu en détention provisoire. Il ne réagit pas spécialement. On découvre son visage bougon sous sa tignasse épaisse. Bougon mais conciliant. Il a toujours été dépendant. « Entre-temps on va faire le nécessaire pour que les victimes soient représentées. » Le 16 janvier prochain, le fils/neveu aura fait 51 jours de prison.
Florence Saint-Arroman



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