Givry

MUSICAVES DE GIVRY 2018 : Dédié à trois chevilles ouvrières trop tôt disparues des Musicaves, le festival continue pour elles et « pour les vivants »

MUSICAVES DE GIVRY 2018 : Dédié à trois chevilles ouvrières trop tôt disparues des Musicaves, le festival continue pour elles et « pour les vivants »

Endeuillé cette année par la perte de trois musicavistes, c’est avec beaucoup d’émotion que le festival musical de la Côte chalonnaise a été inauguré hier soir.

Lors de l’inauguration de la 21ème édition des Musicaves, à la Halle Ronde de Givry, pour l’occasion égayée d’une musique jouée par un quatuor de flutistes prometteurs, il y avait, comme toujours, du monde au mètre carré.

Fidèle au rendez-vous, le sénateur Durain n’a, encore une fois, pas manqué de témoigner son soutien au festival. Contrairement à l’année dernière, il n’était toutefois pas l’un des rares élus à avoir fait le déplacement. En effet, le président du Grand Chalon (Sébastien Martin), la conseillère départementale du canton de Givry (Dominique Lanoiselet), une conseillère régionale (Laurence Fluttaz) étaient présents. Même l’Etat, qui pourtant « ne finance rien », était représenté par le sous-préfet de Chalon-sur-Saône, Jean-Jacques Boyer. Mieux : Juliette Métenier-Dupont, maire de Givry, ne manquait pas à l’appel.

Leur présence à ses côtés a-t-elle réchauffé le coeur Philippe Perrousset, le deus ex machina du festival ? Une chose est sûre : il était visiblement ému. Il faut dire que, à bien l’écouter, la 21ème édition a bien failli ne jamais avoir lieu. Bref, que les Musicaves de Givry, en un sens, reviennent de loin. Endeuillées par la disparition de trois des leurs, le coup qui leur a ainsi été porté par la vie les a presque terrassées. Et, puis pour différentes raisons, la sensation d’être à bout de souffle, latente, lancinante, dissuadait tellement ceux qui les portent à bouts de bras de repartir qu’elles ont bien failli… s’arrêter.

(Philippe Perrousset)

Pourtant, l’idée que « The show must go on » a fait son chemin. D’abord pour honorer ceux que l’histoire leur a ravis trop tôt. Mais aussi, et surtout, pour celles et ceux qui sont arrivés récemment. « Pour les vivants », ainsi que l’a exprimé, la voix cassée et le souffle court, un Philippe Perrousset au bord des larmes.

Un festival pour les vivants, pour la vie, comme elle vient, avec ses hauts et ses bas. Ce n’est peut-être pas la seule raison d’être des Musicaves. Mais, à écouter Philippe Perrousset hier soir, c’était une raison suffisante pour continuer l’immense travail accompli durant les deux décennies précédentes afin d’unir pour le meilleur, au début de chaque été, musique et vin.

Samuel Bon

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ATTENTION : Le soirée de jeudi soir est complète. Il reste en revanche des places pour vendredi et samedi.