Chalon sur Saône
Coulisses du Bâtiment de la FFB BTP 71 : retour sur le choix du très significatif chantier de l’Espace des Arts
Publié le 14 Octobre 2017 à 16h12
Vendredi, Sébastien Martin n’était pas seulement heureux que la FFB BTP 71 ait choisi pour « chantier emblématique » des Coulisses du Bâtiment celui de la rénovation de l’Espace des Arts*, il était fier. Car cela venait à reconnaître implicitement que ce dernier est tout à la fois hors du commun et... significatif.
Significatif mais…significatif de quoi finalement ? Sans doute, et c’est déjà pas mal, de la volonté de l’exécutif du Grand Chalon d’entretenir son patrimoine. Plus exactement : de le valoriser en favorisant l’emploi local, c’est-à-dire en recourant aux compétences d’opérateurs économiques du territoire (pour l’essentiel, les travaux sont assurés par des entreprises du département), et à moindres frais pour le contribuable Grand Chalonnais puisque sur 9 millions d’euros de travaux (hors taxes), pas moins de 6 millions seront réglés par l’Etat (4 millions), le Conseil départemental de Saône-et-Loire (1 million) et la Région Bourgogne Franche-Comté (1 million).
Ceci étant, un peu comme dans la scène d’un film culte, dans laquelle Jean Lefebvre (Paul Volfoni) déclarait « y'a pas seulement que de la pomme, y'a aut'chose », ce chantier est significatif d’autre chose. Et probablement de beaucoup plus que cette « volonté d’affirmer une politique de soutien à la culture », dont a parlé le vice-président du Grand Chalon en charge de l'habitat et de l'innovation environnementale (Landry Leonard), au nom de Sébastien Martin, quand il a représenté et porté la parole de ce dernier, parti se rendre « à un rendez-vous de la plus haute importance pour le territoire ». Il est surtout significatif de la volonté de l’exécutif du Grand Chalon de remodeler tout un secteur de la ville de Chalon, jusque-là insuffisamment mis en valeur, « à l’image de marque déplorable notamment à cause de la halle Freyssinet » (Landry Leonard), du roman-feuilleton autour de cette dernière et des polémiques qui n’ont finalement cessé que lorsque le choix a été fait « de faire tomber les murs qui défiguraient » le quartier (Landry Leonard). Plus exactement de doter Chalon-sur-Saône et son entrée sud de bien plus qu’un simple quartier : « une place centrale au sein du monde économique de demain »**.
(Landry Leonard)
Si l’on y réfléchit plus que deux secondes, géographiquement parlant, l’Espace des Arts, et donc son chantier de rénovation, ne sont pas situés à un endroit anodin. Cet Espace des Arts n’est pas dans l’orbite du futur complexe d’avenir, il est au cœur de celui-ci, lui-même appelé à devenir le cœur (battant) d’une ville dont l’épicentre se serait déplacé vers le Sud. Et le fait que le Grand Chalon ait choisi de faire plus que simplement rénover pour le mettre au goût du jour le bâtiment de l’ancienne Maison de la culture devenue Espace des Arts sous Dominique Perben, en lui donnant notamment une salle de réception de haut standing et dont la vue imprenable permet de voir Chalon sous toutes ses belles coutures, n’est sans doute pas anodin. L’Espace des Arts de demain n’est pas seulement conçu pour devenir un instrument efficace de la politique culturelle du Grand Chalon, il est probablement aussi une pièce maîtresse du Chalon à venir, en train de prendre forme sous nos yeux, petite touche par petite touche. Selon, donc, un procédé utilisé naguère par un peintre décrié lorsqu’il présenta aux esprits chagrins une toile intitulée « Impression Soleil levant » (Claude Monnet), désormais considérée comme un chef d’œuvre de la peinture.
Samuel Bon
*Lire l’article d’info-chalon.com :
**Lire l’article d’info-chalon.com :
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